Du bonheur à l’école, on dit oui !

Manon Boissières
5 min readFeb 8, 2021

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« J’peux pas, j’ai poney », « Ha mince… impossible, j’ai piscine », « Sorry… j’ai cours de bonheur » ! Stop, Finito, on dit adios aux fausses excuses. Car désormais, le bonheur c’est bien une matière au programme dans bon nombre d’écoles à travers le monde ! Des cours « d’éducation positive », en voilà une bien jolie idée mise en place par les établissements scolaires pour apprendre à nos kids que finalement, le bonheur c’est le b.a.-ba de la vie — et ce n’est pas nous qui dirons le contraire — ! Dans cet article, on voulait mettre en lumière ces pays qui diffusent cette philosophie du bonheur au plus grand nombre, dès leur plus jeune âge !

Je Bonheur, Tu Bonheur, il/elle Bonheur

Afin d’égayer le quotidien des enfants comme des enseignants, de nombreuses écoles ont — depuis quelques années — revisité leurs pratiques éducatives en mettant en place des cours « d’éducation positive ». L’idée : faire du bonheur le b.a.-ba de la vie des petits comme des grands.

Des États-Unis à l’Inde, en passant par la Chine, l’Australie, la Finlande, ou encore l’Allemagne et la France… Enseigner le bonheur est devenu une véritable tendance un peu partout dans le monde !

Pour commencer, on part direction l’Amérique à la rencontre de deux Wonder Women Lynn Lott et Jane Nelsen, qui sont à l’initiative de cette discipline positive. Leur ambition dans les années 70 était de mettre en place des formations dédiées aux parents, dans le but de leur apprendre une éducation bienveillante permettant du coup aux enfants de mieux réussir à l’école ou dans leur vie quotidienne. Et c’est de là, qu’est né « La discipline positive », un ouvrage s’adressant au plus grand nombre et inspiré en partie des travaux de l’illustre Alfred Adler (fondateur de la psychologie individuelle).

C’est quelques années plus tard, vers le début des années 2000, que des écoles aux quatre coins du monde se sont emparées de cette approche « psycho-éducative » et se sont mises à enseigner le bonheur à travers divers ateliers pratiques.

De la créativité avant tout

On vous voit venir… « Mais comment on enseigne le bonheur ? ».

Eh bien, tout d’abord, pour enseigner le bonheur, il faut être doté d’une imagination débordante ! Au programme de ce cours : l’exercice de la « chaise aux mots cadeaux » par exemple. Le principe est simple : un des élèves s’installe sur une chaise placée au centre de la classe pendant que les autres enfants viennent — à tour de rôle — lui chuchoter dans l’oreille une de ses qualités, un mot tout doux, un remerciement ou encore un encouragement pour lui donner du peps !
En bref : une montagne de messages positifs comme on les aime !

Nouveaux pays, nouvelles pratiques éducatives : en Australie et en Inde, ce sont des séances de méditation de pleine conscience qui sont enseignées. Elles débutent généralement avant les cours et les évaluations pour que les élèves abordent leur journée avec plus sérénité et d’optimisme.

Et parce que les professeurs ne manquent pas de créativité, on pourrait vous citer encore bien d’autres activités bonheur : comme demander aux enfants de dire de vive voix pourquoi ils sont heureux, énumérer les différentes personnes ou choses de la vie qu’ils souhaitent remercier, poser sur papier leurs plus belles qualités, citer leurs sept merveilles du monde, pratiquer du yoga ou quelques notes de musique…

1+1= Chachacha…

N’en déplaise aux fans de ce bon vieux Charlemagne… N’aurait-il pas fait exprès d’oublier la plus chouette des matières, pour ne pas rendre si ennuyeux ces interminables cours de Maths ? On ne sait pas vous, mais nous, on doute encore…

Enfin…c’était sans compter sur l’original Sackey Percy — un professeur de Mathématiques Ghanéen — carrément barré ! Et tout ce qu’on peut vous dire, c’est qu’il ne manque pas d’originalité pout rendre ses cours attractifs. En effet, ce professeur extraordinaire propose à ses élèves des cours de mathématiques rythmés par des pas de danse endiablés : de quoi diffuser une bonne dose de good vibes dans la classe et capter l’attention des enfants.

On n’aurait jamais cru pouvoir dire ça… mais quel régal ce cours de Maths ! On vous laisse en juger par vous-même.

Petit bonheur, moyen bonheur, grand bonheur

Vous connaissez sûrement cette jolie citation de John Lennon : « Quand je suis allé́ à l’école, ils m’ont demandé ce que je voulais être quand je serai grand. J’ai répondu : “Heureux”. Ils m’ont dit que je n’avais pas compris la question. J’ai répondu qu’ils n’avaient pas compris la vie. »

On ne sait pas vous, mais nous, on est tout à fait d’accord avec toi John !

Et si la quête du succès, de la réussite et de la performance à gogo, étaient finalement has been ? À l’instar de Spinoza, chez #bonheur on est profondément convaincus qu’orienter ses émotions et créer un cercle vertueux en s’entourant de petits bonheurs quotidiens, rend tout simplement heureux. Alors on profite de chaque petit bonheur du jour et on se nourrit de ces moments positifs qui font du bien pour tout simplement pétiller de positivisme !

On l’a vu, les cours sur le bonheur ont fait leurs preuves dans les écoles primaires puis les collèges. Depuis peu, c’est dans les Universités que l’on retrouve ces cours d’éducation positive. C’est en tout cas le chemin qu’a décidé de suivre la prestigieuse Université américaine de Yale qui propose des cours de « Psychology & the Good Life » (« Psychologie & Bien vivre » en Français). Et ce qu’on peut déjà̀ vous dire, c’est que ce cours fait fureur auprès de nos amis Américains !

Incroyable mais vrai, il est même devenu le cours le plus demandé que Yale n’ait jamais connu depuis la création de l’Université il y a 300 ans !

Une chose est sûre : il est important de savoir qu’il n’y a pas vraiment d’âge pour être heureux, pour apprendre à l’être ou encore pour le pratiquer. L’objectif de l’éducation positive est de proposer des exercices amusants fondés sur la gratitude et la morale, qui se différencient de l’enseignement traditionnel.

Ils permettent d’éveiller chez les élèves des sentiments positifs, de nouer et de renforcer leurs relations affectives non seulement entre eux, mais également avec les professeurs ; de leur donner confiance, d’évacuer leur stress, d’accroître leur productivité́ et de leur assurer un bonheur optimal.

Notre petit mot de la fin ?

Au Bhoutan, il est même devenu aussi important de mesurer l’indice BNB — Bonheur National Brut — que le PIB du pays. Et ça, la team #bonheur adoooore l’idée !

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